qui des rois se retiraient pleins d’admiration pour leur grande âme.
« Mais, pour te rappeler ce qui est connu de toi, nous sommes les disciples d’Éléazar, dont tu as éprouvé le courage. Le père a combattu le premier, les fils combattront après lui ; le prêtre s’en est allé, les victimes le suivront. Pour nous effrayer, tu nous fais voir mille tortures ; nous sommes préparés à en subir davantage. Que nous feront tes menaces, prince orgueilleux ? qu’aurons-nous à souffrir ? Rien n’est plus fort que des hommes prêts à toutes les douleurs. Et vous, bourreaux, pourquoi tarder ? pourquoi reculer ? pourquoi attendre les ordres de ce bon maître ? Où sont les épées ? où sont les liens ? Ne me faites pas languir. Attisez encore la flamme ; irritez les bêtes féroces, perfectionnez les instruments de torture ; que tout se ressente de la munificence d’un roi. Moi, je suis l’aîné, immole-moi le premier ; moi, je suis le plus jeune, que l’on change