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condamnée à la même ignominie que les bêtes, au même néant après le trépas ; et puisse cette punition être celle des méchants dignes du feu de l’enfer !

XXIII. Ah ! puissé-je mortifier les membres de l’homme terrestre ! Puissé-je absorber tout en l’esprit, et marcher dans cette voie étroite où peu s’engagent, et non dans la voie large et facile ! car les récompenses sont glorieuses et grandes, et l’espérance est au-dessus de notre mérite. Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Quel est ce nouveau mystère en moi ? Je suis petit et grand, humble et élevé, mortel et immortel, terrestre et céleste à la fois. De ces attributs, les uns me sont communs avec ce bas monde, les autres avec Dieu ; les uns avec la chair, les autres avec l’esprit. Il faut que je sois enseveli avec le Christ, que je ressuscite avec le Christ, que je sois héritier avec le Christ, que je devienne fils de Dieu, Dieu même. Voyez jusqu’où dans sa marche nous a élevés ce discours. Peu s’en