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tous ses biens avec lui. Ô générosité ! ô consolation nouvelle ! ô grandeur d’âme de parents qui ajoutent encore à ce don ! Elle a été entendue, cette promesse digne d’être connue de tous, et la douleur d’une mère s’est dissipée par ce noble et saint engagement de donner tout à son fils, d’offrir ses richesses comme un présent funéraire en l’honneur de ce fils, de n’en rien laisser à ceux qui les attendaient.

XXI. N’est-ce pas assez de tant de motifs de consolation ? J’ajouterai un remède plus efficace encore. Je crois à cette parole de nos sages, que toute âme pure et pieuse, lorsqu’elle a rompu pour s’éloigner d’ici les liens qui la retiennent au corps, mise aussitôt en possession et en présence du bien qui lui est réservé, soit qu’elle se purifie ou qu’elle se dégage des ténèbres qui l’aveuglaient, ou quelque soit enfin cette délivrance, est inondée d’une ineffable allégresse, s’avance fière et joyeuse vers son Seigneur, et, s’échappant de cette