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choses d’en haut. Ces pensées, qui affligent les petites âmes, sont légères aux cœurs généreux. Réfléchissons donc ensemble. Césaire ne commandera plus ; mais il n’aura plus d’ordres à recevoir. Il ne sera plus craint ; mais il ne redoutera plus la tyrannie d’un maître souvent indigne même d’obéir. Il n’amassera plus de richesses ; mais il ne craindra pas l’envie, il ne risquera pas son âme en s’enrichissant par des moyens coupables et en cherchant sans cesse à doubler sa fortune. Car telle est la maladie attachée à la richesse, que ses désirs ne connaissent point de bornes, et que c’est toujours en buvant qu’elle veut guérir sa fièvre et sa soif. Il ne fera plus parade de son éloquence ; mais les autres le vanteront dans leurs discours. Il ne méditera plus les écrits d’Hippocrate, de Galien et de leurs adversaires ; mais il ne luttera plus contre les maladies, il ne trouvera plus des chagrins personnels dans les infortunes d’autrui. Il ne démon-