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qui, transmis d’âge en âge, ne laissera point périr tout entier celui qui a quitté cette terre, mais rendra présent à l’oreille et à la mémoire des hommes celui que nous honorons, et montrera plus vivante que sur un tableau l’image de celui que nous regrettons.

XVII. Telles sont nos offrandes. Si elles ont peu de valeur, si elles sont indignes de Césaire, qu’importe ? ce que l’on fait selon ses forces est agréable à Dieu. À ces hommages que nous te rendons nous en ajouterons d’autres encore, en renouvelant chaque année ces honneurs et en rappelant ta mémoire, nous qui restons sur cette terre. Puisses-tu entrer dans le ciel, ô divine et sainte tête ! puisses-tu reposer dans le sein d’Abraham, quoi que nous devions entendre par ces mots ! puisses-tu voir le chœur des anges, la gloire et la splendeur des bienheureux ! ou plutôt puisses-tu partager leurs chants et leur allégresse, prenant en pitié du haut des cieux les choses d’ici-bas, ce qu’on appelle les richesses, le néant