Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

pourrait à plus juste titre le nommer son confident et son ami. Telle fut la piété de Césaire et tels furent les fruits de sa piété. Que les jeunes gens, que les hommes entendent ceci ; qu’ils s’efforcent d’atteindre à la même gloire par la même vertu (car Le fruit des bonnes œuvres est glorieux), tous ceux qui aspirent à la renommée et qui la regardent comme un des éléments du bonheur.

XV. Mais voici encore une des circonstances de sa vie où éclata d’une manière merveilleuse la piété de ses parents et la sienne propre. Il vivait en Bithynie, où l’empereur lui avait confié une charge considérable. Cette charge consistait à recevoir les impôts pour le prince et à administrer le trésor ; ce n’était là que le prélude de plus hautes dignités où l’empereur voulait l’élever. Lorsqu’arriva le tremblement de terre de Nicée, qui fut, dit-on, le plus terrible de tous ceux dont on eût gardé le souvenir, et qui faillit engloutir tous les