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peuples, ni à ces honneurs et à ces richesses qui déjà affluaient vers lui de toutes parts, et lui permettaient d’espérer plus encore, mais presque à l’empereur lui-même et à ses ordres souverains. Bientôt je résolus de me vouer à la méditation chrétienne et de me reporter vers la vie céleste, secouant toute ambition comme un joug pesant ou une funeste maladie ; mais plutôt j’avais depuis longtemps formé ce vœu que j’allais enfin réaliser. Pour lui, après qu’il eut consacré à sa patrie les prémices de sa science et excité une admiration digne de ses travaux, le désir d’acquérir de la gloire et, comme il me le persuadait, d’être le protecteur de sa ville natale, le conduisit au palais des empereurs. Je n’approuvais guère cette résolution, car (et c’est là mon excuse auprès de vous) la dernière place auprès de Dieu est plus considérable et plus haute que le premier rang auprès des rois de la terre. Césaire cependant ne méritait pas de blâme. En effet,