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mes que ta main a faits, ô père et modérateur suprême, Seigneur de la vie et de la mort, dispensateur et bienfaiteur de nos âmes, toi qui formes et changes chaque chose en son temps par ton Verbe fécond, selon les règles de ta profonde sagesse et de l’ordre établi par toi, reçois aujourd’hui Césaire, accueille ces prémices de notre voyage. Si tu as voulu que le dernier te fût offert le premier, nous cédons à tes volontés, qui gouvernent tout. Reçois-nous aussi un jour, quand le moment sera venu, quand sera passé le temps pendant lequel tu juges utile de nous laisser sous cette enveloppe de chair ; reçois-nous préparés par ta crainte, n’éprouvant ni trouble ni faiblesse à cette dernière heure, ne nous arrachant pas d’ici avec effort, comme les âmes qui aiment la chair et le monde, mais nous élançant avec ardeur