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serie. Avant elle, un planteur, nommé Chaperon, avoit fait la même chose[1].

Les innombrables dépositions faites à la barre du parlement britannique, ont dévoilé jusqu’à l’évidence les crimes des planteurs. De nouveaux développemens ont encore ajouté, s’il est possible, à cette évidence par la publication de l’ouvrage anonyme, intitulé : les Horreurs de l’esclavage[2], et plus récemment encore, par les Voyages de Pinckard[3] et de Robin[4]. En lisant ce dernier, on voit que beaucoup de femmes créoles ont abjuré la pudeur et la douceur qui sont l’héritage patrimonial de leur sexe. Avec quelle effronterie cynique elles vont dans les marchés, visiter, acheter des Nègres nus, et

  1. V. Voyage aux Indes occidentales, par Bossu, 1769, Amsterdam, p. 14.
  2. The Horrors of the negro slavery existing in our West-Indian islands, irrefragably demonstrated from official documents recently presented to the house of Commons, in-8o, London 1805.
  3. V. Notes on the West-Indies, etc., by G. Pinckart.
  4. Voyage dans l’intérieur de la Louisiane, de la Floride, etc., par Robin, 3 vol. in-8o, Paris 1807.