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nérations qui, étant supposées chacune de vingt-cinq ans, donnent un total de cent vingt-cinq ans ; que pour amener les Noirs à la couleur blanche, sans croisement et par la seule action du climat, il faut quatre mille ans ; mais seulement six cents ans pour les Indiens qui sont de couleur rouge[1].

Ces effets sont plus sensibles chez les esclaves attachés au service domestique, mieux soignés, mieux nourris. Non-seulement leurs traits et leur physionomie ont subi un changement visible, mais ils gagnent au moral[2].

Outre le fait incontestable des Albinos, Somering établit, par des observations multipliées, que l’on a vu des Blancs noircir, jaunir ; des Nègres blanchir ou pâlir, surtout à l’issue de maladies[3] : quelquefois même, dans la grossesse, la membrane réticulaire des femmes blanches devient aussi

  1. V. The Natural and civil History of Vermont, by S. Williams, in-8o, 1794. Walpole New-Hampshire, p. 391 et suiv.
  2. V. An Essay, etc., p. 20, 23, 24, 58, 77, etc.
  3. Ibid. § 48.