ces pauvres Africains, que le ciel a gratifiés d’un sol riche et luxuriant[1], sont la portion la plus malheureuse de l’humanité, par l’horrible trafic des esclaves ; et ce sont des chrétiens qui le font ».
On se rappelle la fin tragique du docteur Dodd, condamné à mort pour crime de faux, et dont toute la vie antérieure avoit été un modèle de sagesse. On regrette qu’il ait subi son supplice, quand on a lu la lettre dans laquelle Sancho développe les raisons qui militoient pour lui obtenir sa grâce.
On contesteroit quelques-unes des assertions morales de Sancho, si ses écrits n’offroient d’ailleurs des hommages multipliés à la vertu. Il la fait aimer en peignant les remords de la duchesse de K...., bourrelée par cette conscience qui est, dit-il, le grand chancelier de l’ame. « Agissez donc de manière à mériter toujours l’approbation de votre cœur..... Pour être vraiment brave, il faut être vraiment bon..... Nous avons la raison pour gouvernail, la religion pour
- ↑ C’est le terme anglais qui dit plus que fertile ; notre langue n’a pas d’équivalent.