observer, les uns quatre, les autres six ou sept préceptes du décalogue, et il ne concevoit pas qu’on pût être vertueux à moitié. Il ignoroit que, suivant l’expression de Nicole, on ne peut rien conclure de la doctrine à la conduite, ni de la conduite à la doctrine. Baptisé dans l’église anglicane, après avoir flotté dans l’incertitude, il se fit méthodiste ; on fut même sur le point de l’envoyer comme missionnaire, en Afrique.
À l’école de l’adversité, Vassa étoit devenu très-sensible aux infortunes des autres, et personne plus que lui ne pouvoit s’appliquer la maxime de Térence. Il déplore le sort des Grecs, traités par les Turcs à peu près comme le sont les Nègres par les colons ; il s’attendrit même sur les galériens de Gênes, envers lesquels on outrepassoit les bornes d’une juste punition.
Il avoit vu ses compatriotes africains en proie à tous les supplices que peuvent inventer la cupidité et la rage ; il met en contraste cette cruauté et la morale de l’Évangile, ce sont les extrêmes ; il propose des vues sur la direction d’un commerce européen avec l’Afrique, qui du moins ne blesseroit pas la jus-