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1782, à la législature de Massachusett. Les auteurs de l’American Museum[1] ont recueilli cette pièce écrite sans art, mais dictée par l’éloquence de la douleur, et par là même plus propre à émouvoir les cœurs.

J’aurois pu nommer encore César, Nègre de la Caroline du nord, auteur de diverses pièces de poésies imprimées, et qui sont devenues des chants populaires, comme celles du valet de charrue Bloomfield.

Les écrivains nègres sont en plus grand nombre que les Mulâtres, et ils ont en général montré plus de zèle pour venger leur compatriotes africains ; on en verra des preuves dans les articles d’Amo, Othello, Sancho, Vassa, Cugoano, Phillis-Wheatley. Mes recherches m’ont mis à portée de faire connoître d’autres Nègres, dont quelques-uns n’ont pas écrit, mais à qui la supériorité de leurs talens et l’étendue de leurs connoissances ont acquis de la renommée ; dans le nombre on trouvera seulement un ou deux Mulâtres. Marcel, directeur de l’Imprimerie impériale, qui a donné au Caire

  1. V. t. I, p. 538.