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villes des Foulahs, et de l’empire de Bornou, ont des écoles[1]. Les Nègres, au rapport de Mungo-Park, aiment l’instruction ; ils ont des avocats pour défendre les esclaves traduits devant des tribunaux[2], car la domesticité est inconnue chez eux, mais l’esclavage y est très-doux. Ce voyageur trouva de la magnificence au sein de l’Afrique, à Ségo, ville de trente mille ames, quoiqu’inférieure en tout à Jenne, à Tombuctoo et à Houssa.

Aux nations africaines, dont on vient de parler, doivent être joints les Boushouanas, visité par Barrow, qui vante l’excellence de leur caractère, la douceur de leurs mœurs, et le bonheur dont ils jouissent. Ils ont aussi franchi les bornes qui séparent le sauvage de l’homme civilisé, et leur perfectionnement moral est tel, que des missionnaires chrétiens pourroient exercer utilement leur zèle dans ce pays. Likakou, leur capitale, ville de dix à quinze mille ames, est située à cent

  1. V. Lucas et Ledyard, t. I, p. 190 et suiv. V. Substance of the report, p. 136.
  2. V. Mungo-Park, p. 13 et p. 37.