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littéraire. On peut dire à cet égard que Mme de Lambert donne, à la réflexion, plus qu’elle ne promet. Et ce qui achève son autorité, c’est qu’elle ne cherche le remède des faiblesses qu’elle signale que dans le cœur de ceux qui en sont atteints. « Notre ennemi, c’est l’amour-propre, qui nous dérobe à nous-mêmes et qui fait que nous vivons avec nos défauts comme avec les odeurs que nous portons, si bien que nous ne les sentons plus et qu’elles n’incommodent que les autres. » À cette ignorance de soi, Mme de Lambert oppose le perfectionnement de soi : sa morale tient en ces deux mots ; n’est-ce pas tout l’objet et tout le secret de l’éducation ?