entrait dans la maison de sept à dix ans ; on n’en sortait qu’à vingt.
Les demoiselles étaient séparées, suivant leur âge, en quatre classes, distinguées par la couleur d’un ruban attaché sur la robe d’uniforme, qui était noire. La classe rouge comprenait cinquante-six élèves au-dessous de dix ans ; la classe verte, cinquante-six, de onze à treize ans ; la classe jaune, soixante-cinq, de quatorze à seize ; la classe bleue, soixante-treize, de dix-sept à vingt. Chaque classe était partagée en cinq ou six bandes ou familles de huit ou dix élèves, groupées d’après le degré de leur instruction. À la tête de chaque bande était un chef ou mère de famille, assistée d’une aide ou suppléante. Les deux grandes classes fournissaient huit ou dix élèves qui servaient de monitrices dans les deux petites et dont l’insigne était le ruban couleur de feu. Vingt autres remplissaient le même office dans toutes les classes et portaient le ruban noir.
L’emploi du temps et le programme des études étaient réglés avec une grande précision. À six heures, lever et soins de ménage ; à huit heures, messe ; de huit heures et demie à midi, classes et études ; à midi, dîner, puis récréation jusqu’à deux heures ; de deux à six heures, classes et études ; ensuite récréation, souper et coucher à neuf heures. — Le programme de l’enseignement comprenait : dans la classe rouge, la lecture, l’écriture, le calcul, les éléments de la grammaire, le catéchisme et l’histoire sainte ; dans la classe verte, les mêmes matières, et en outre la musique et des notions d’histoire, de géographie et de mythologie ; dans la classe jaune, les mêmes matières, avec des développements étendus