personnes, dont quarante Dames, professes ou novices, choisies parmi les anciennes élèves. Les quarante Dames se partageaient les charges, réparties en vingt-cinq grandes et quinze petites. Les grandes charges — appelées aussi charges d’officières ou de conseillères, parce qu’elles répondaient aux principaux offices et que celles qui en étaient investies formaient le conseil du dedans, — étaient celles de la supérieure, de l’assistante, de la maîtresse des novices, de la maîtresse générale des classes, de la dépositaire ou intendante générale. Parmi les petites charges, les principales étaient celles des maîtresses des classes, de la maîtresse du chœur, de l’économe, de la secrétaire, de la maîtresse générale des ouvrages, de la maîtresse générale des habits, de la maîtresse du linge, de l’infirmière, de la bibliothécaire, etc., etc. Les grandes charges étaient données à l’élection au scrutin secret ; on était élu pour trois ans. Les petites charges étaient à la nomination de la supérieure générale, qui devait toutefois prendre l’avis du conseil du dedans. Le conseil du dedans connaissait des affaires intérieures de la communauté que lui soumettait la supérieure. Pour les autres, la supérieure était placée sous la surveillance, au spirituel, de l’évêque de Chartres, au temporel, d’un conseiller d’État nommé par le roi ; c’était ce qu’on appelait le conseil du dehors.
Les élèves étaient au nombre de deux cent cinquante, toutes boursières, l’éducation de Saint-Cyr étant « désintéressée. » C’est une condition que les Dames aimaient à relever, pour en faire sentir aux demoiselles le bienfait. Le roi seul nommait aux bourses ; Mme de Maintenon « avait voulu lui en laisser tout le plaisir. » On