Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mademoiselle d’Hervilly, puisqu’elle n’a pas quitté son joli hôtel de la rue La Bruyère, ni sa délicieuse existence. Et Duportail s’est consolé.

Tout ce long morceau sur mademoiselle d’Hervilly, à l’adresse transparente de Valentine, donna enfin à celle-ci la mesure des prétentions longtemps souterraines de l’homme. Elle l’écrasa d’un seul regard, regard d’autant plus terrible, qu’il n’était allumé ni par la colère, ni par le mépris, ni par l’indignation, ni par la pitié ; elle regarda tout simplement Fabry ; elle traita la chose comme rien et l’homme comme la chose. — Qu’avait-il dit ?

Ce silence si grand dans sa nullité fut couvert par le bruit qui se faisait au dehors : c’étaient les voix de Georges, de Chabert, de Duportail, d’Adrianoff, et l’on distinguait ces mots : Une heure et demie, messieurs !

— Non, il est deux heures moins vingt-cinq.

— Pardon, moi, j’ai moins vingt.

— Moi, moins le quart seulement.

Puis entrèrent bruyamment dans la salle à manger où Valentine et Fabry étaient, Georges de Blancastel, Chabert, Duportail et Adrianoff.

Georges dit à Fabry :