Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le zouave eût mieux aimé faire face à une attaque de douze Kabyles.

— Eh bien, madame, ils sont souvent de mauvaise humeur parce qu’ils n’ont pas assez gagné.

Valentine fut loin d’être rassurée par cette réponse, qui avait ravi le zouave du contentement de lui-même.

— Georges, demanda encore Valentine, a-t-il ouvert son secrétaire ?

— Il était bien tard, madame…

— Sans doute.

— J’étais presque endormi… Mes yeux… ma vue…

— Ensuite ?

— Mais je crois que oui, madame ; il l’a ouvert.

— Et il y a mis de l’or, des billets ?…

— Ah ! je n’affirmerais pas à madame que je l’aie vu y mettre des billets.

— Oh ! alors, je ne suis que trop certaine… Et dans ses paroles, vous n’avez rien remarqué ? Rappelez-vous, Gabriel !…

— Tournons la position, se dit le zouave, ou je