Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/66

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’il ne deviendra jamais une boisson nationale en France ; Adrianoff ?

— Quoi ? répondit Adrianoff, qui mettait du vin de Champagne dans le sien, troisième manière d’empoisonner le thé.

— Madame connaît-elle votre histoire ?

— Quelle histoire ? demanda Valentine.

— Georges vous la racontera, dit Adrianoff.

Mais, Duportail persistant, il dit lui-même :

— Un bal d’enfants que donne, le mois prochain, notre ami Adrianoff dans son hôtel à Beaujon.

Valentine ne fut pas moins étonnée que ses hôtes.

— Un bal d’enfants ! vous, monsieur Adrianoff ? Quelle idée !

— Originale ! appuya Fabry, qui, s’approchant le plus qu’il le put de Valentine, lui dit tout bas :

— J’ai à vous parler de Georges.

Valentine fit un mouvement.

Fabry ajouta, toujours tout bas :