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— Je crois qu’il est temps. Vous n’avez plus rien à me dire ?

— Où allez-vous si tard ? il est près de trois heures et demie.

— Je vais chez ma cousine ; elle est prévenue.

— Ah ! elle est prévenue.

Vaudreuse alla à son secrétaire, l’ouvrit pour rien, et le ferma pour le même motif.

— Alors, adieu, madame.

Ambroisine fit un pas vers la porte, sa femme de chambre était déjà sur le palier.

— Mais il me semble, dit Vaudreuse, que vous ne m’avez pas fait appeler seulement pour assister à votre départ ?

— Et pour vous assurer, répondit Ambroisine, que je n’emportais avec moi, dans la précipitation de mon déménagement, aucun objet à vous.

— Précisément, dit Vaudreuse, j’aperçois sur cette table un service à thé qui vous appartient. Julie, prenez cela.

La femme de chambre obéit, et le service à thé en vermeil fut enfermé dans un des cartons que le fiacre attendait.

— Mais ce n’est pas tout, reprit Vaudreuse ; j’ai à vous une foule d’autres choses.