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avec nous. Depuis trois jours, je suis à Paris et je ne leur ai pas encore serré la main. Ah ! nous aurons aussi Fabry, que j’ai rencontré au cercle cette nuit. Donnez donc au chef des ordres en conséquence : un déjeuner léger. Nous irons vers deux heures aux dernières courses de Longchamps, où je serai peut-être plus heureux que je ne l’ai été jusqu’ici.

Comme raffermie par le mauvais accueil même fait à ses premières paroles, Valentine reprit, tout à fait décidée à parler :

— M. Durosoy venait principalement pour vous dire…

— Encore M. Durosoy !… encore !…

— Il venait pour vous dire que votre situation n’était pas bonne.

L’impatience de Georges se démasqua.

— Si elle n’est pas bonne, qu’il l’améliore ! — C’est son affaire !

— Georges, en vérité…

— Ah ! je suis contrarié, agacé jusqu’aux dernières fibres… Me parler d’affaires en ce moment…

— C’est qu’il y aura bientôt, dit-il, des jugements pris contre vous.