— Soit, 2,000 francs.
— Et pour sa fête ?
— Une bagatelle. Quelques bronzes pour sa cheminée.
— Cela veut dire une pendule et deux flambeaux. Soit encore 1,500 francs.
— Tu lui envoies un bouquet tous les deux jours ?
— Tous les deux ou trois jours.
— Soit encore 500 francs.
— Tu lui loues une loge chaque fois qu’elle a envie d’aller à l’Opéra. Ajoutons 1,000 francs. Ajoutons aussi les cadeaux à la femme de chambre, car les femmes de chambre nous aiment peu pour nous-mêmes. Cent écus en six mois, ce n’est pas exagérer le chiffre. Total approximatif, cavé au plus bas, 5,300 francs. Une femme qui ne t’aurait pas aimé pour toi-même ne t’aurait guère coûté que 3,000 francs pour le même temps. Tu es refait de 2,300 francs. L’amour pur et désintéressé vaut cela. Qu’as-tu à répondre ?
— Beaucoup. D’abord que je ne donne pas de la main à la main.
— Bien trouvé ! La chose est sauvée, parce que tu envoies l’argent directement aux fournisseurs de madame. Cela n’est pas même de la galanterie, c’est de la maladresse ; le billet de 1,000 francs dépensé pour une femme