contre un tombeau. Et vous ne comprenez pas que je sois impatient d’aller vivre au delà des mers avec vous d’une vie de jeunesse, d’enthousiasme, d’indépendance !
— Et de misère, murmura pour elle Valentine… Chut ! dit-elle à Georges, qui avait déjà entendu quelque bruit, chut !… on ouvre la grille… C’est elle, c’est votre femme ! Elle n’est donc pas seule ? — J’entends une autre voix.
— Je vous l’ai dit, Adrianoff est avec elle.
— La voici !… dit Valentine en quittant sa place pour recevoir madame de Blancastel, qu’accompagnait le digne Russe, ami de leur maison.
Ce fut lui qui dit le premier :
— J’ai accepté avec bonheur d’accompagner ici madame. C’était pour moi un motif de vous faire, sans trop d’importunité, ma visite d’adieu.
— Vous nous quittez bientôt, monsieur Adrianoff ?
— Dans quelques heures. Mais vous avez les uns et les autres des choses graves à vous dire. Je reviendrai tantôt pour vous serrer la main. À tantôt !
— À tantôt ! lui répondit Valentine en lui adressant un signe amical de la main. — À tantôt !