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champ si un devoir sacré me permettait de disposer d’une minute de plus. Revenez avant la fin du jour.

— Madame…

— C’est une prière que je vous adresse.

— Un ordre, madame.

— Et cette explication que je vous demande aura lieu ici. Vous m’attendrez ou je vous attendrai.

Ensuite Valentine sonna, et Gabriel parut.

— Je sors, Gabriel.

— Oui, madame.

— Votre coupé, revenu du Tattersall, est en bas, madame, dit Fabry avec une courtoisie dont il attendait sans doute un meilleur résultat.

— Je vous remercie, monsieur : — un fiacre m’attend.

Valentine courut à Neuilly.

— Une explication avec moi, dit Fabry sans crainte d’être entendu et comme un homme se montrant en maître chez lui ; je sais ce qu’elle veut, votre explication. Vous avez prétendu jouer une comédie avec moi ; vous