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se parler. Enfin Georges, après quelques difficultés mal domptées, dit :

— J’ai pensé que vous pourriez me dire… que vous seule pourriez me dire… ce que signifie ce billet que j’ai reçu d’un monsieur… (il sortit de sa poche un portefeuille, y prit un billet et alla à la signature.) — D’un M. Roland, notaire, qui me prie de passer chez lui pour une affaire importante…

La contrainte de Valentine à répondre ne fut pas moins suffoquante.

— Je ne connais pas ce notaire, et je ne devine pas pour quel motif il vous appelle chez lui. Ce billet n’indique rien ?…

— Absolument rien. Voilà pourquoi, avant d’aller chez lui prendre connaissance d’une affaire… d’une affaire importante… Les affaires et moi, vous savez… »

Au sourire pénible de Blancastel, le sourire embarrassant de Valentine répondit :

— Oui, je sais.

— Eh bien, avant d’aller chez ce notaire, j’ai cru indispensable… Vous avez eu si longtemps la direction…