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Gabriel, continuant de s’adresser aux commissionnaires :

— Vous êtes bien convaincus maintenant que ce piano est trois fois trop grand pour être placé ici. Nous allons le monter dans les appartements du troisième, et madame le mettra ensuite où il lui plaira.

Suivi des deux commissionnaires, qui se disposèrent à porter le piano ailleurs, Gabriel disparut.

Chabert reprit :

— La fête de madame ! a dit Gabriel ; avez-vous entendu, Adrianoff ?

— Diable, oui ! me voilà pris. Aussi ce calendrier russe qui est de douze jours en retard sur le vôtre !… Je laisse passer toutes les fêtes quand je suis à Paris.

— Ne disons pas de mal de ce calendrier, ajouta M. Duportail.

— Voyons, releva Chabert, ce n’en est pas moins aujourd’hui, messieurs, la saint Valentin, par conséquent la fête de la maîtresse de la maison. Notre devoir…

Il prit son chapeau pour sortir.

— Il ne sera pas dit que je ne lui aurai pas souhaité sa fête. Allons !…