Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Mais ce n’est presque plus un mystère pour personne, mon adorable colonel.

— Fabry !

— Ah ! tu ignores donc tout, mon pauvre Chabert ? Tu ignores que, le jour où Georges perdit ces vingt-quatre mille francs aux dernières courses de Longchamps, ce jour-là, il apprit, au retour, que Valentine était partie ?

— Partie !

— Oui, partie après avoir écrit à Georges qu’elle lui laissait le droit de disposer de sa liberté, comme elle, de son côté, reprenait le droit de disposer de la sienne.

— Ça paraît impossible.

— Voilà pourquoi cela est arrivé.

— Et partie avec Fabry ?

— Non… non… Mais, vingt-quatre heures après, Fabry disparaissait aussi. Leur absence fut de deux mois.

— C’est sans doute pendant ces deux mois que Georges épousait à Bruxelles mademoiselle Overmann ?

— Parfaitement ! Mais que je t’achève vite, puisqu’il