Page:Gozlan - Les martyrs inconnus, 1866.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Nouvelles étrangères. — Vingt-troisième révolution au Mexique depuis le mois de novembre dernier. »

Chabert arracha le journal des mains de Duportail.

— Je te demande si Georges, qui m’a écrit dans le Berry, où je fus forcé de me rendre le jour même, tu le sais bien, de sa déplorable course à Longchamps, m’en a beaucoup voulu de ce que…

— Non… il ne t’en a pas voulu ; il a trouvé, je crois, cela fort naturel.

— Tant mieux !… Comme il ne m’a plus écrit, je craignais…

Duportail ouvrit un autre journal et le déploya devant lui.

— Je craignais… Soyons juste, un mariage comme celui qu’il a fait jette si brusquement un homme hors de voie… Il doit nager dans la prospérité ?

Voyant que Duportail ne l’écoutait pas, le colonel, en lui enlevant le journal, répéta de sa voix du désert :

— Il doit nager dans la prospérité ?

— Oui, il nage, il fait la coupe dans la prospérité, répliqua Duportail, qui étala devant lui un troisième journal.