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le fluide jaune de ses yeux ; il se ramasse ensuite sur sa croupe nerveuse et velue, et entre ses bras, durs comme une corde de fer, il est prêt à étrangler jusqu’à ce que mort s’ensuive celui qui fera un pas, un geste de plus. Ses deux longs fléaux de bras se joignent ensuite, et Maracaïbo est alors un singe, plus, un homme. Il serre, il étreint par le tube le pistolet qu’il a pris et le soulevant sur sa tête, le rejetant en arrière pour en décupler la pesanteur, il menace de briser le crâne du comte de Madoc. C’est à lui qu’il en veut, à lui qui l’a si souvent raillé, battu, souffleté.

Sa pose est burlesque et sinistre, sa grimace bouffonne et satanique, sa menace est la mort.

Encore une seconde et il va piétiner avec mille ricanements sur un cadavre.

Ce silence animé a ému l’espace ; lady Glenmour fait un brusque mouvement ; elle ouvre