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Madoc s’arrête, mais c’est pour opposer un pistolet au pistolet de Tancrède. Il était armé, lui aussi. Il pose son doigt sur la détente : ils vont se tuer tous les deux. Ce lit de tulle et de satin va être couvert de sang…

Quel réveil pour lady Glenmour !

Tout-à-coup un troisième personnage sombre, difforme, obscur, indistinct, hideux, s’élève soudainement du pied du lit entre les deux jeunes gens qui, à cette apparition, reculent tous deux d’épouvante ; mais pas assez vite cependant pour que le fantôme velu ne saisisse d’autorité le pistolet du comte de Madoc.

C’est Maracaïbo, le singe gigantesque de lady Glenmour, celui qui couche toujours aux pieds de son lit et qui s’est dressé sur ses pattes ayant senti remuer près de lui.

Il s’est éveillé et le voilà !

Sur l’un et sur l’autre jeunes gens il darde