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découverte, dont il s’effraya beaucoup plus que de tous les événements antérieurs ; il va en être question.

Malheureusement, il n’était pas en position de conjurer le danger avec toute l’énergie nécessaire ; d’abord parce qu’étant aveugle il ne pouvait pas agir lui-même ; ensuite, parce qu’en se confiant sans réserve à Tancrède il ouvrait à ce jeune homme, trop passionné pour se conduire avec adresse, un champ illimité d’imprudences, de coups de tête et de folies ; enfin, parce que lady Glenmour n’était ni sa femme, ni sa fille, et que les mœurs anglaises, promptes à s’effaroucher, sont loin d’admettre, comme les nôtres, les avertissements à demi-mots et les conseils officieux.

Il fallut donc que le docteur parât ce grand et imminent danger sans parler, sans agir, sans y voir.

Un espoir lui restait pourtant, c’est que l’on