Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Il faut que dès aujourd’hui vous ne soyez plus malade, entendez-vous ? il le faut !

Tancrède se leva le lendemain il descendit ; trois jours après il était guéri ; et lorsqu’il demanda à Patrick le motif pour lequel il lui avait ordonné si impérieusement de n’être plus malade, et quelle était son arrière-pensée, le docteur lui répondit : « Mon arrière-pensée était que vous vous portassiez bien. »

Le docteur n’attendait pas de Tancrède que sa guérison ; il avait besoin de ses deux yeux de dix-sept ans ; de ses deux yeux d’amoureux pour surveiller les pas, les démarches, les actions de sir Caskil, toujours véhémentement suspect dans son esprit, malgré la lettre si rassurante de lord Glenmour. Par la réflexion, il se démontrait que ce sir Caskil, qu’avait connu lord Glenmour, pourrait bien ne plus être le même homme. On change de caractère comme de visage, avec