Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/51

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Si aucune des expressions peintes sur les traits attentifs des trois personnes réunies dans l’appartement n’était visible pour le docteur, il supposa du moins avec son ordinaire sagacité ce qui se passait en elles, ayant le secret de toutes les trois. Quel silence autour de quel drame de famille ! Réfléchissait-il ?

Il faut le dire, il se réjouissait d’avance, il s’épanouissait de bonheur, à la pensée de tout ce que lady Glenmour allait apprendre de mauvais sur ce sir Archibald Caskil de la bouche de lord Glenmour lui-même. Elle allait voir comment il était sans doute traité dans cette lettre, et si elle aurait jamais lieu de regretter son départ.

Toutes les prévisions du docteur, ses premiers doutes, ses longues méfiances, ses craintes, ses certitudes sur le caractère de ce jeune homme trouveraient une éclatante jus-