Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/283

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avait écrit pendant l’évanouissement de sa femme. Il plia ensuite une lettre, la mit sous enveloppe et la cacheta. La suscription portait au Comte de Madoc.

On frappa en ce moment à la porte de la chambre. C’était le docteur. Glenmour courut ouvrir…

— Ah ! mon ami ! accourez !…ma femme… est dans un état qui réclame tous vos soins…

— Qu’a-t-elle ?

— Vous savez, je suis allé ce soir à l’Opéra… Je l’ai trouvée… Une scène terrible… scandaleuse… J’ai vu le comte de Madoc !…

— Quelle nuit ! s’écriait le docteur, quelle nuit !

— Nuit horrible, mon ami… Ma présence… la conduite que j’ai dû tenir… les propos échangés avec le comte de Madoc, et ma femme présente à cet entretien… enfin lady Glenmour a perdu connaissance, elle est tom-