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lentement, qui se pavanent, qui se coudoient délicatement de peur de se blesser. Glenmour se rue pourtant à travers ces riches toilettes qu’il chiffonne et déchire sans nul égard, pousse, écrase, renverse ; il arrive enfin à la porte d’entrée.

Trente voitures au moins, s’ouvrent et se referment avec fracas.

Chaque femme qu’il aperçoit, c’est la sienne… Il approche… Visages étrangers, portières qui se ferment, chevaux qui partent… Cependant deux voix connues frappent son oreille au milieu du tumulte. Il marche à cette indication… Oh ! cette fois, il les tient ; il se précipite sur le comte de Madoc, entrant le dernier dans la voiture où sont déjà sa femme et Mousseline. Sa main effleure le bord de son petit manteau de soirée ; mais le cocher a donné un coup de fouet et les chevaux emportent le