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gée d’un dernier écho ; voilà trois femmes habillées de noir, placées chacune à un coin de la salle de bal… Elles sont belles, mais pâles… pâles… pâles ! Elles ne dansent pas… elles ne parlent pas… elles ne rient pas : pourquoi sont-elles ici ?

Tancrède m’a fait signe qu’il les a vues aussi.

De qui sont-elles en deuil ? sont-elles sœurs ?… Ah ! je le remarque… elles sont encore plus blanches que tantôt. Elles blanchissent encore… elles blanchissent toujours. Leurs mains semblent de craie.

Étrange illumination cérébrale, pensait le docteur…

— Mais le bal touche à sa fin, il se dégarnit peu à peu… cependant on danse toujours… Les trois femmes pâles, vêtues de deuil ne s’en vont pas… Elles ne rient pas… elles ne dansent pas… elles ne causent pas… Seule-