Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/229

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pliqua le domestique ; il est parti comme j’entrais.

— Ah ! il est parti… Eh bien, veuillez prier lady Glenmour de ne pas aller à l’Opéra avant de m’avoir fait appeler… Recommandez-le lui bien !…

Comme presque toutes les personnes atteintes de la cruelle maladie dont elle se mourait, Paquerette ressentit un mieux perfide au moment désespéré.

Un rayon de soleil oublié par l’été, un brin d’air avait suffi pour ranimer en elle un atome de vie ; ombre elle-même, elle put s’appuyer un instant sur une ombre. Son erreur dura l’intervalle placé entre le lever du soleil et son coucher. Au déclin de l’astre, elle ferma ses ailes.

Quand le docteur entra, elle occupait le fauteuil dans lequel l’avait laissée Tancrède après l’épouvantable confidence qu’elle lui