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Très bien ! pensa Madoc… arrive donc !… tu n’es pas seul à compter les minutes.

« Il m’a répondu, poursuivit Madoc, que je violerais les règlements en agissant ainsi… Je violerais avec bonheur la grande charte d’Angleterre, lui ai-je répliqué, plutôt que de rester un quart de minute de plus à Londres… Il a insisté… je lui ai ri insolemment en plein visage… ce doit être un ami du comte de Madoc… »

Il ne se trompe pas, se dit Madoc.

« Ce doit être un de ceux qui m’ont joué, qui m’ont impitoyablement promené par toute l’Angleterre, pour donner au comte le temps de corrompre ma femme… Oui, ce doit être un de ceux-là, car mon rire a fait monter à son visage un nuage de pâleur… Je l’ai cru mort… L’aurais-je poignardé sans y faire attention ? — Je n’ai plus qu’à