Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/192

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Si nous avions un peu de cet air pur de Ville-d’Avray…

— Oui, il fait bien chaud ici, Tancrède.

— Si mylady veut prendre la peine de faire quelques pas… j’ai découvert à l’extrémité de cette galerie une pièce fraîche et tranquille.

— Eh bien ! allons-y, Tancrède…

Le plan du jeune homme avait réussi.

Lady Glenmour s’appuya sur le bras de Tancrède qui frémit de bonheur à cette légère pression ; l’incommodité causée par la chaleur n’était pas la seule cause qui lui faisait désirer de s’isoler un instant. Son esprit n’était pas à elle : à chaque minute elle pouvait recevoir de Londres la lettre qui lui rendrait la liberté qu’elle avait déjà engagée, non pas contre son désir, mais contre son gré, et presque à son insu.