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dant un temps, se servir de Tancrède comme d’un plastron, s’amuser de son ingénuité, prêter à lady Glenmour un écran afin qu’elle l’aimât, lui, Madoc, sans trop se découvrir ; mais ces résultats obtenus, et ils l’étaient surabondamment, Tancrède devenait une gêne, un empêchement, un obstacle qu’il fallait briser, puisqu’il prétendait ne pas fléchir. Toute temporisation était désormais périlleuse. D’un moment à l’autre Glenmour menaçait d’arriver. Madoc le savait ; il savait tout par ses amis du club des Dangereux, épiant à Londres dans les ministères, à la cour, à l’amirauté, les moindres démarches de son ennemi.

En moins de six jours rien ne s’opposait plus à ce qu’il tombât au milieu de ses plans : alors ils étaient détruits, anéantis ; et les reprendre lui paraissait chose impossible. Sa