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la grâce personnelle, la civilisation de l’individu. Cela suffit, il est vrai, pour qu’un homme soit très différent d’un autre homme. Pour résumer les éloges écrits sur les lèvres attentives de toutes les femmes en voyant le comte, il faut se borner à dire qu’il partagea avec lady Glenmour la surprise générale, non à cause de sa beauté, le comte de Madoc n’était pas réellement beau, mais à cause de l’excellence de sa tenue, de la noblesse et de la sobriété de ses manières, déjà célèbres du reste dans tous les clubs élégants de Paris.

Ce soir-là, le comte avait trouvé le difficile secret de paraître encore plus distingué, tout en perdant cependant un peu de sa sévérité accoutumée. Il fallait qu’il fût encore un peu l’honnête sir Archibald Caskil pour Tancrède et pour lady Glenmour, déjà bien étonnés du changement opéré dans son extérieur.