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bouquet sur les crânes aristocratiques de la galerie, redemandé toute seule, au milieu du silence général, un morceau d’ensemble très insignifiant, et vingt fois prononcé le nom du comte de Madoc, assis près d’elle.

Il n’est pas une personne de la salle qui ne l’eût remarquée.

On ne parlait que d’elle et du comte de Madoc le lendemain à l’Opéra. Eh bien ! c’est avec cette femme hardie que deux jours après le même public des Italiens confondait lady Glenmour et la confondait à juste titre, grâce à cette ressemblance extérieure, œuvre perfide du comte.

Ni elle, ni Tancrède, ne s’aperçurent d’abord qu’ils étaient l’objet de l’attention universelle ; mais le comte remarqua tout. Il était placé sur le devant de la loge à la droite de lady Glenmour ; Tancrède, qui occupait seul le second rang, était assis derrière elle. Il pouvait