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Elle s’était déjà débarrassée de son frère Félix ; mais il lui restait encore son père et sa sœur Eurydice sur les bras.

Mousseline était dans une colère furieuse contre son père (qui était aussi son cuisinier, s’il vous souvient), le jour même où lady Glenmour prenait possession de son appartement de la rue de Rivoli. Ce jour-là le comte de Madoc qui, depuis longtemps, avait patiemment tracé ses lignes d’opération autour de lady Glenmour, devait venir dîner chez Mousseline et ouvrir avec elle le siège dans la soirée. Il avait promis de se présenter chez elle à six heures ; il en était quatre, et son père, sorti depuis dix heures, n’était pas encore rentré. Comment dîner sans lui, le cuisinier de la maison ? Elle l’envoya chercher chez ses confrères, dans les cuisines des environs ; aucun ne l’avait vu.

À cette inquiétude de Mousseline s’en joi-