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venait la protéger et la sauver. Après avoir partagé l’exil volontaire du comte en Italie, elle était revenue à Paris quelques mois après lui. Une riche dotation payait la part active et mystérieuse qu’elle prenait à ses sourdes menées ; elle occupait le premier rang de sa classe équivoque.

Rien ne lui manquait, ni chevaux, ni riche mobilier, ni nombreux domestiques, ni rentes sur l’État ; car, je vous l’ai dit, fille de son siècle, Mousseline songeait sérieusement à l’avenir. Elle avait les plus grands vices et le plus bel ordre ; c’était l’inconduite la mieux réglée. Vous l’avez vu, elle avait un teneur de livres !… Elle ne jetait rien par les fenêtres ; il est une chose cependant qu’elle aurait désiré faire passer par cette voie, c’est son honorable famille, dont nous avons connu l’esprit et les mœurs pendant son séjour à Londres.