Page:Gozlan - Les Nuits du Père Lachaise, tome 3, A. Lemerle, 1845.djvu/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Comprenez-vous tout ce que m’inspire de justes craintes la présence de cet homme que je croyais pour longtemps, pour toujours disparu de la scène du monde ?… Il est à Paris, et je suis à Londres ! Heureusement que je n’y suis plus que pour huit jours… Ces huit jours vont me sembler huit éternités… Comment est-il à Paris ?… Devinez-vous pourquoi ?… Il y est, voilà le fait… On l’a vu, et vous n’en savez rien, mon ami ?… Comment n’en savez-vous rien ?… Il est vrai que je ne vous ai pas prévenu de son arrivée… Est-ce que je la prévoyais ?… Oui, on l’a vu à Paris, et l’on ne se trompe pas sur le signalement d’un pareil homme… »

— Le comte de Madoc est à Paris, répétait avec inquiétude Patrick qui aurait voulu ne pas interrompre, et qui, par ses exclamations brusques et involontaires, arrêtait à chaque