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fique et d’un émail qui n’a d’égal que chez les gens des montagnes, et par des yeux noirs d’une expression caractéristique. Le regard de sir Caskil était d’une pénétration extraordinaire ; non de la pénétration du savant, chargée de réflexions tranquilles, mais de celle dont les hommes aux sens ardents et de mœurs corrompues se font une arme invincible pour séduire ; un regard qui, pareil au verre lenticulaire échauffé par le soleil, commence par éclairer doucement l’objet sur lequel il porte son rayon, puis l’inquiète, l’agite, l’échauffe, l’embrase, et enfin le dissout.

Tandis que lady Glenmour regardait sir Caskil, celui-ci paraissait beaucoup plus occupé de son punch que d’exercer la puissance de son regard. Le reste du visage de sir Caskil correspondait harmonieusement avec ce qui vient d’en être déjà dit. Son teint d’un blanc mat mais ferme convenait à ses traits. Il avait