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drir par le concours de tous les grands parents de la famille.

Quand le baron les eut laissés parler l’un après l’autre en faveur de son fils, il ouvrit un secrétaire et en sortit la lettre qu’on va lire et qu’il lut lui-même.

Voici à peu près dans quels termes elle était écrite. Il est inutile de vous dire que c’est à lui qu’elle était directement adressée :


« Vieux colimaçon de père,

« Qu’apprends-je, ô vieillard ! Que tu ne veux plus envoyer de l’argent à ton fils ; mais tu t’exposes à sa malédiction et même à mon mécontentement. T’oublier à ce point ! Mais ton fils, tu ne le sais donc pas, attend cet argent pour m’acheter un cachemire, trois robes de poult de soie, et une foule de bijoux plus précieux les uns que les autres ? Ton avarice me prouve claire-