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simple, naïf, généreux, la jeunesse des salons l’accueillait avec une espèce de fraternité moins rare qu’on ne pense parmi ces jeunes gens blasés : il plaisait surtout par la gravité et la profondeur qu’il mettait dans le plaisir ; il traitait le plaisir comme une étude, comme il aurait étudié le sanscrit ; il ne faisait rien à demi ni légèrement. À force d’être curieux, il finit par se faire accepter ; mais, pour être fort, il s’exagéra.

Personne ne tenait table aussi long-temps que lui, personne ne buvait autant que lui, personne ne poussa le scepticisme aussi loin que lui quand on le plaça sur le terrain où les philosophes de la restauration firent la guerre aux idées religieuses. Et pourtant il était Allemand.

Quelle bonne école que la maison de Mousseline !

Chez elle on démolissait tout à coup d’es-