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— Il le faut, dit Tancrède, qui lut ceci :


« Mylord

« D’autres lettres vous auraient dit mon amour, mais elles n’existent plus ; celle-ci vous apprendra ma résolution dernière. »


Dès cette première phrase, assez explicite à la vérité, le docteur et Tancrède semblèrent s’interroger avec un sentiment obscur de doute, de recherche, de réflexion, de défiance surtout, ce qui les empêcha d’exprimer simultanément une opinion sur ce qu’ils venaient l’un et l’autre d’apprendre.

Au milieu de ces épaisses ténèbres, Tancrède continua :


« J’ai bien fait de détruire ces lettres, vous ne m’auriez pas comprise ; vous m’auriez peut-être raillée, et le rire, mylord, est du poison quand il tombe sur le mal dont je souffre. Ah ! je souffre beaucoup. J’ai vite